2009-07-18

Hiperphoto.



CITÉS IDÉALES

Ciudades ideales


Vous venez d’obtenir le prix Arcimboldo, le prix a récompensé en particulier « Cité Idéale» . Dans cette photographie on sent à la fois les représentations idéales des peintres de la Renaissance pour la perspective, le goût du polar et l’intérêt contemporain (et noir) pour la banlieue. Quelles sont vos sources ?

Bien sûr, Piero della Francesca, puisque cette “cité Idéale” est calquée sur la sienne. Reste l’influence moins consciente, mais très forte du cinéma notamment russe (Eisenstein, Tarkovsky), allemand (Fritz Lang) et de la BD (Bilal). Mais c’est surtout l’expérience vécu en parcourant ces cités, cette impression d’abandon et d’anéantissement. Une architecture pensée, idéalisée, et le résultat : un univers proche des images de guerre que l’on voit régulièrement à la télévision ou dans les images de reportages. Cette image est un peu du reportage réinventé, totalement truqué, ce que devient un peu le vrai reportage, numérique aidant…

Acaba de recibir el premio Arcimboldo, el premio ha recompensado en concreto “la ciudad ideal”. En esta fotografía percibimos a la vez, la afición por el género policíaco, el interés contemporáneo( y negro) por el extrarádio y por la perspectiva de las representaciones ideales de los pintores renacentistas.¿Cuales son tus fuentes?

Por supuesto, Piero della Francesca, ya que esta “ciudad ideal” está calcada de la suya. Queda la influencia menos consciente, pero muy fuerte del cine Ruso (Einsenstein, tarkovsky), alemán (Friz Lang) y del comic (Bilal). Pero sobre todo la experiencia vivida recorriendo las ciudades, esa sensación de abandono y destrucción. Una arquitectura pensada, idealizada, resultando: Un universo próximo a las imágenes de guerra que vemos regularmente en la televisión o en las imágenes de los reportajes, ayudado por lo numérico (foto digital)...

Vous glissez toujours des pièges pour le regard : petits objets abandonnés, animaux, scénettes… Est-ce une rétribution pour le spectateur qui prend le temps de fouiller l’image ou bien un rapport avec l’«intimité » dont vous aimer à parler ?

Oui, c’est déjà un rapport avec le spectateur. Un moyen de l’entrainer au travers d’un scénario, d’énigmes,d’un jeu de piste. A propos des sources, je vous ai parlé cinéma et BD, mais je crois que le jeu vidéo en est une aussi. L’image en contient plusieurs, c’est une juxtaposition de points de vue. Le rapport à l’intimité c’est tous ces objets qui trainent, objets usuels, intimes. C’est tout ce que l’on voit des habitants (disparus ou retranchés derrière leurs fenêtres barricadées ), mais c’est beaucoup… suffisant pour un sociologue.

¿Usted filtra trampas a la mirada: pequeños objetos abandonados, animales, escenitas,...Es un tributo al espectador que se toma el tiempo para rebuscar en la imagen o bien una relación con la “íntimidad de la que le gusta hablar?”

Si, es una relación con el espectador. Un modo de arrastrarlo a través de un escenario, de enigmas, un juego de pistas. A propósito de las fuentes, te hablo del cine y del comic, pero creo que el video también es una. Una imagen comtiene muchas, es una yuxtaposiciónde puntos de vista. La relación conla intimidadsontodos esos objetos tirados, objetos usuales, íntimos. Es lo que vemos de los habitantes (desaparecidos o desdibujados tras sus ventanas atrancadas), pero ya es mucho eso....suficiente para un sociologo.

Tout à fait à droite il y a un personnage qui regarde la télévision. C’est important pour vous le fait qu’il y ait un écran représenté dans cette photographie ?


Il y a des écrans partout, dans les intérieurs, ils diffusent tous la même image, un image de peur (un homme cagoulé. Moi, en fait… j’ai troqué pour la circonstance le chapeau noir avec la cagoule). Les fenêtres sont souvent occultées, notamment par des antennes télé satellite.. L’extérieur est perçu comme hostile. On ne le regarde plus qu’à travers des écrans, on le préfère virtuel. Les écrans sont nos fenêtres contemporaines.

Completamente a la derecha hay un personaje que mira el televisor. Es importante para ti el hecho de que aparezca una pantalla representada en esta fotografía?

Existen pantallas por doquier, en los interiores, difunden todas la misma imagen, una imagen de miedo (un hombre encapuchado.Y o, en efecto...he cambiado para la circunstancia el sombrero negro por el pasamontañas). Las ventanas quedan ocultas a menudo, por antenas parabólicas. El exterior se percibe como hostil. No miramos ya, más que a través de pantallas, preferimos lo virtual. Las pantallas son nuestras ventanas contemporáneas.

Entretien avec Henri Peyre, galerie photo.com

Conversación con Henri Peyre, galería photo.com. traducción Rulot.

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